DoucheFLUX, notre nouvelle association, plaide en faveur d'un changement structurel pour résoudre le problème du sans-abrisme. DoucheFLUX est une organisation magnifique, mais les douches ne sont rien d'autre que du dépannage. Elles répondent à un besoin mais ne résolvent rien à long terme. Nous sommes partis du principe implicite que l'on ne peut pas résoudre le problème du sans-abrisme, que l'on ne peut qu'alléger la situation des sans-abri. Ce postulat est erroné. Interdire le sans-abrisme est possible. Ne pas le faire est un choix politique, explique Laurent d'Ursel, codirecteur de DoucheFLUX, dans un article paru sur Sociaal.net.

Dans l'interview sur Sociaal.net, Laurent explique ce que fait DoucheFLUX. Ils répondent aux besoins de base en fournissant des douches, des casiers et une buanderie. Pendant la pandémie de covid, ils ont commencé avec un abri temporaire, mais ils ont maintenant 12 maisons de transit. Si vous devenez sans-abri demain et qu'après-demain nous vous fournissons un logement, vous n'aurez pas besoin de conseils. Après tout, vous n'avez pas encore perdu la tête. Vous vous souvenez de ce qu'est une facture, du bruit après 22 heures, des sacs poubelles, d'un syndic. Si vous vivez dans la rue pendant des années, vous oubliez tout cela " Laurent affirme avec conviction que le sans-abrisme peut être résolu. Il fait référence au programme "Logement d'abord", qui est déjà un succès en Finlande. Le logement est considéré comme la première étape, sans conditions préalables. Les expériences menées en Belgique nous apprennent que cette approche est couronnée de succès. Si vous considérez le sans-abrisme comme inévitable et que vous construisez votre politique sur cette base, vous perpétuez le sans-abrisme. C'est une prophétie qui s'accomplit d'elle-même. Il est possible d'agir différemment. Et parce que cela peut être différent, cela doit être différent ".