07-05-2021

Transmission intergénérationnelle de la pauvreté

De retour

Transmission intergénérationnelle de la pauvreté ou comment les conditions de vie dans l’enfance influencent la vie future

Dans le cadre de l’enquête EU-SILC, Statbel, l’office belge de statistique, a étudié la transmission intergénérationnelle de la pauvreté. Il a ainsi été demandé aux répondants de l’enquête âgés de 25 à 59 ans quelles étaient leurs conditions de vie lorsqu’ils avaient environ 14 ans.

Il en ressort qu’en Belgique, 3% de la population (âgée entre 25 et 59 ans) vivait à ses 14 ans dans un ménage avec de grandes difficultés financières. Ce taux s’élève à 9,1% dans la Région de Bruxelles-Capitale, 3,8% en Région wallonne et 1,2% en Région flamande. 3,9% des Belges ne disposaient pas des fournitures scolaires de base pour des raisons financières : 8,4% des Bruxellois, 4,5% des Wallons et 2,5% des Flamands.

Transmission intergénérationnelle

L’enquête permet également de mettre en lumière l’impact qu’ont les privations à l’adolescence sur la situation financière à l’âge adulte. On peut notamment constater que parmi ceux ayant vécu à l’âge de 14 ans dans un ménage avec de grosses difficultés financières, 30,4% vivent sous le seuil de pauvreté monétaire[2] en 2019. A l’inverse, lorsque l’on vivait dans un ménage en très bonne santé financière, le taux de pauvreté actuel ne s’élève plus qu’à 7,7%.

Autre exemple : 35,5% des répondants déclarant n’avoir pas pu disposer des fournitures scolaires de base à lâge de 14 ans pour des raisons financières sont actuellement en risque de pauvreté contre 11,2% s’ils en disposaient.

La position des parents dans la société influence significativement la vie future.

Par ailleurs, outre les privations, la position des parents dans la société influence significativement la vie future. Les personnes dont le père avait un faible niveau d’éducation sont 31,2% à avoir clôturé des études supérieures, pour 56,8% quand le père avait un niveau d’éducation moyen et 79,4% pour ceux dont le père était diplômé du supérieur. La relation avec le niveau d’étude de la mère est identique et même légèrement plus marquée : lorsque la mère est hautement diplômée, 81% des répondants le sont également.

Grandir dans une famille où les parents avaient un faible niveau d’éducation a un impact négatif sur les conditions de vie à l'âge adulte. Le taux de risque de pauvreté actuel est doublé pour une personne issue d’un ménage où les parents étaient faiblement instruits par rapport aux autres.

Nationalité

La nationalité des parents se révèle également être un facteur discriminant.

Parmi ceux dont le père ou la mère étaient de nationalité non européenne, respectivement 40,6% et 39,2% sont en risque de pauvreté alors que le taux tourne autour de 7% lorsque le parent était belge.

Informations et chiffres de Statbel sur le risque de pauvreté ou d'exclusion sociale

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